L’état des céréales est dégradé et les reliquats azotés faibles
L’état des céréales d’hiver à paille était nettement dégradé au 26 février 2024 par rapport à la campagne passée, selon FranceAgriMer. Les apports azotés devront prendre en compte les reliquats, particulièrement bas cette année.
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Le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, paru le 1er mars 2024, fait état de cultures d’hiver plutôt dégradées. Il classe, au 26 février 2024, 68 % des blés tendres, 70 % des orges d’hiver, et 74 % des blés durs dans un état « bon à très bon » , contre respectivement 95, 93 et 91 % à la même période en 2023.
OH,
— Stéphane Olivier (@Master_BT) February 28, 2024
OH entrée de champs très sal localement
Limite passage de Cambridge sur couvert sur gelé
Blé dur qui aime pas l’année pic.twitter.com/30mga42Ozb
Certains traitements de semences ont été interdit et donc supprimé, résultats attaques de zabres dans une parcelle d'orge destiné à la farine pour les vaches, il ne reste plus rien à certains endroits #pasdinterdictionsanssolution#gachis#FrAgTwpic.twitter.com/ZQdQ06UjGb
— C. Sablayrolles (@cedricows) February 21, 2024
Des reliquats de 44 kgN/ha en France
En lien avec les précipitations de ces derniers mois, la minéralisation a été particulièrement marquée cette année. Selon un article paru dans Perspectives agricoles, média des instituts techniques de grandes cultures, la moyenne du reliquat azoté disponible mesurée à l’échelle de la France est de 44 kg/ha à la mi-février 2024. C’est 15 % de moins par rapport à l’année dernière, et « la plus faible de ces cinq dernières années », relève l’article.
Selon les analyses réalisées par le laboratoire Auréa entre le 1er janvier et le 14 février 2024, la région Champagne – Ardenne connaît la plus forte baisse de reliquats sur un an (-36 kg/ha) suivi par l’île de France (-21 kg/ha) et la Picardie (-14 kg/ha).
Adapter le 1er apport
Selon l’Observatoire régional de la fertilisation azotée (Orfea) du Grand Est, comptant une trentaine de parcelles dans la Marne et en Lorraine, les reliquats azotés mesurés sont en moyenne inférieurs de 10 à 20 unités par rapport à 2023. Dans le détail, ils s’élèvent en Moselle à 45 kg/ha et à 57 kg/ha dans la Marne.
Néanmoins et selon l’Orfea, les besoins du blé sont encore faibles à ce jour, preuve en est des observations faites sur les essais double densité au 21 février, sur la station expérimentale d’Haroué en Meurthe-et-Moselle.
« Les blés sont plutôt bien alimentés et peuvent aujourd’hui attendre le retour de bonnes conditions de portance, souligne l’observatoire. Avant le stade épi 1 cm, les besoins des céréales sont faibles : si le reliquat est supérieur à 60 uN sur 0-60 cm, l’impasse est envisageable. Si le reliquat est inférieur à 60 uN ou en cas d’absence de mesure du reliquat, 30 à 40 kg d’azote en cours de tallage suffisent », recommande-t-il.
Retard en blé dur et orges de printemps
Au 26 février, blé dur et orges de printemps accusaient toujours un retard marqué dans leur développement. 91 % des surfaces en blé dur avaient levé contre 97 % sur la moyenne des cinq dernières années. Le stade début de tallage atteignait 72 %, contre 96 % en 2023 et 87 % en moyenne quinquennale.
Le stade épi 1 cm en revanche, était atteint par 16 % des surfaces, contre 8 % en 2023 et 11 % en moyenne sur 2018-2023. En orge de printemps, 27 % des surfaces étaient semées et 19 % d’entre elles avaient levé, contre respectivement 90 et 27 % en 2023, et 54 et 20 % en moyenne sur les cinq dernières années. Le stade de début tallage était atteint en totalité ou quasi-totalité en blé tendre et orge d’hiver.
Cette parcelle devait recevoir du blé d'hiver, puis du blé de printemps, aujourd'hui je prévois de l'orge de printemps, .... pour l'instant.... #FrAgTwpic.twitter.com/zPB9WAKGri
— Frédéric Legros (@CroixChamaillot) February 26, 2024
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